Mon approche de Digne-les-Bains s’est faite par de multiples déambulations guidées par des intuitions, des rencontres, la découverte de récits locaux et de légendes. Une de ces histoires
m’a particulièrement marquée, c’est celle de Douceline de Digne, une sainte qui a fait vœu de pauvreté et qui a consacré sa vie aux pauvres et aux malades. Le tissu sur lequel j’ai dessiné, je l’ai baigné dans un ancien lavoir rempli d’eau de pluie et de feuilles mortes, ce geste d’éponger la ville. J’ai ensuite cherché un endroit où étendre le drap, comme si je vivais là. Il finira par sécher sous la prison du centre ville.