Cette installation est le bureau d’un agent de sécurité que l’on pourrait retrouver dans un film d’espionnage : un méchant grotesque et un peu nul qui glande au boulot. C’est aussi la scénographie d’un lieu de travail routinier et ennuyeux pendant lequel on boit du café pour s’occuper. Les bandes noires sont un cadre, celui d’un plan de cinéma, et aussi une manière d’abstraire l’espace, de le sortir de la réalité, de son ancrage dans l’usine. Les vidéos présentées sur l’écran de surveillance ont été collectées auprès de tous.tes les résident.es de la perruque de Laval. Elles montrent des scènes de travail, de fête et des points de vue qui ont été filmés pendant ces trois derniers mois dans l’usine. Comme des vidéos de caméra de surveillance, la nature brute de ces images entend montrer les choses telles qu’elles sont, sans artifices. Si l’exposition Traces éventuelles de graisse présente le fruit du travail des artistes, ces vidéos donnent à voir ce qu’il y a en amont, en quoi consiste la vie et le travail pendant la résidence.